En visite à Ottawa mardi, le Secrétaire de la Sécurité intérieure des États-Unis, Jeh Johnson, a évoqué la menace que pose le terrorisme sur les territoires canadien et américain, alors que l'administration Obama tente de convaincre le gouvernement Harper d'augmenter ses efforts militaires en Irak.

M. Johnson est dans la capitale canadienne pendant deux jours, où il doit rencontrer des membres du conseil des ministres de Stephen Harper. Cette visite coïncide avec les pressions exercées par Washington pour que le Canada augmente sa participation à la mission militaire pour combattre le groupe État islamique (EI).

Durant un discours prononcé devant le Conseil des affaires canado-américaines mardi midi, le Secrétaire a évoqué cette demande faite par le président Barack Obama au premier ministre Stephen Harper la semaine dernière, tout en insistant sur la menace posée par des groupes terroristes comme l'EI jusqu'à l'intérieur des frontières canadiennes et américaines.

« L'EI pose une menace sérieuse et potentielle pour la sécurité intérieure des États-Unis pour un certain nombre de raisons. Et je crois que plusieurs de ces raisons sont les mêmes à l'égard de ce pays », a déclaré M. Johnson, qui a détaillé les manières dont le terrorisme a évolué depuis les attaques du 11 septembre 2001.

Il a souligné que « nous avons demandé au Canada de faire des contributions supplémentaires à cet effort » mené par une coalition internationale pour « détériorer et éventuellement détruire l'EI ».

« Je sais que le gouvernement canadien réfléchit à cette question. Les ministres auxquels j'ai parlé réfléchissent à cette question », a-t-il ajouté.

L'administration Obama a demandé à Ottawa d'envoyer des avions de chasse pour participer aux frappes aériennes en cours dans la région. Les troupes de Stephen Harper devraient prendre une décision d'ici la fin de la semaine. Ils ont promis de tenir un vote à la Chambre des communes si la mission canadienne actuelle est ainsi transformée en mission de combat.

Le Secrétaire Jeh Johnson a précisé qu'une aide supplémentaire pourrait ainsi inclure un meilleur partage de renseignements entre les deux pays. « Il y a des progrès qui pourraient être faits non seulement entre le gouvernement canadien et le gouvernement américain, mais aussi entre nous et nos alliés », a-t-il précisé.

« Nous sommes déterminés à travailler avec le gouvernement canadien et d'autres pour favoriser un meilleur partage de renseignements pour suivre la trace des combattants étrangers syriens. »