La commissaire à l'éthique du Canada doit rouvrir sans tarder son enquête sur ce qui s'est passé au sein du bureau du premier ministre entre le sénateur Mike Duffy et Nigel Wright, qui était alors le chef de cabinet de Stephen Harper, disent les libéraux.

Les Canadiens ont le droit de savoir tout ce qui a entouré la remise d'un chèque de 90 000 $ à M. Duffy pour l'aider à rembourser ses dépenses injustifiées au Sénat, a affirmé le député libéral Geoff Regan, en point de presse, mercredi matin.

La commissaire Mary Dawson avait entrepris une enquête sur cette portion du scandale des dépenses au Sénat et sur ce qui a été fait par le bureau du premier ministre pour étouffer l'affaire.

Elle l'avait suspendue en juin 2013 lorsque la Gendarmerie royale du Canada (GRC) avait annoncé qu'elle entreprenait une enquête criminelle.

Mais puisque la GRC a déposé la semaine dernière 31 accusations contre M. Duffy et déclaré son enquête close, il est temps que l'enquête éthique recommence, dit M. Regan.

Selon lui, de nombreuses autres personnes ont été citées dans les documents de la Cour. Ils ne doivent pas s'en tirer sans faire face aux conséquences de leurs actions, maintient le député libéral.

Et il ne faut pas attendre: les événements se sont passés il y a déjà plus d'un an. Attendre la fin des procédures judiciaires - que M. Duffy peut étirer sur des années - rendrait l'enquête déontologique inutile, alors que le souvenir des personnes impliquées pourrait s'effacer.