Les députés de tous les partis réfléchissent aux amendements à apporter aux nouvelles règles sur la prostitution, au terme d'un marathon d'audiences devant le comité de la justice de la Chambre des communes cette semaine.

Plusieurs dizaines de témoins ont comparu devant ce comité au cours des quatre derniers jours et un nombre important a réclamé le retrait de la criminalisation de certaines formes de communication entre les clients et les travailleurs du sexe.

Les partis ont jusqu'à samedi pour présenter les amendements qu'ils proposent au greffier du comité en vue de l'étude article par article du projet de loi, mardi. Joy Smith, députée conservatrice influente dans ce dossier, a ouvert la porte à de tels changements. «Ce que j'entends au comité, c'est qu'ils veulent une définition plus claire de ce que seraient ces endroits où on peut s'attendre à trouver des enfants», a-t-elle dit sur les ondes de CBC.

Le ministre de la Justice, Peter MacKay, qui s'était montré disposé à voir son projet de loi modifié la semaine dernière, a montré moins d'enthousiasme hier. «Nous croyons que ce projet de loi est solide dans sa forme actuelle et qu'il protégera les Canadiens et Canadiennes vulnérables, de même que nos collectivités, contre cette activité intrinsèquement dangereuse», a-t-il déclaré par l'entremise d'une porte-parole.

Le NPD et le Parti libéral envisagent de proposer des modifications à cet article 213, qui interdit notamment l'offre de services sexuels dans des lieux où des mineurs pourraient raisonnablement se trouver.