Après leurs défaites aux dernières élections partielles, les membres du Nouveau Parti démocratique sont appelés à redoubler d'efforts pour améliorer leurs résultats et leur financement.

«Les résultats des élections partielles de lundi rappellent de façon éloquente que les prochains 72 sièges à gagner dont nous avons besoin pour former le premier gouvernement néo-démocrate du Canada seront encore plus ardus à remporter que les 103 premiers», a déclaré la directrice nationale de parti, Anne McGrath, dans un appel aux dons.

«Notre succès de 2011 a rendu nos opposants plus déterminés que jamais. Ils ramassent plus d'argent, entraînent plus de bénévoles et ciblent davantage de sièges néo-démocrates.»

Ce discours survient après une semaine particulièrement difficile pour le NPD.

Lundi dernier, la circonscription stratégique de Trinity-Spadina, à Toronto, laissée vacante par Olivia Chow, la femme du défunt chef néo-démocrate Jack Layton, a été remportée par Adam Vaughan, le candidat libéral de Justin Trudeau.

L'appui au parti a également chuté sur le plan du pourcentage des voix dans les trois autres circonscriptions. Dans MacLeod, en Alberta, le NPD a même terminé en cinquième position, après les conservateurs, les libéraux, et les partis vert et de l'héritage chrétien.

Comme si ce n'était assez, les rapports financiers de 2013 des partis fédéraux, publiés par Élections Canada, démontrent que le financement total du NPD a à peine augmenté par rapport à l'année précédente et traîne loin derrière celui des partis conservateur et libéral.

Tout indique que, malgré leur fracassante arrivée à l'opposition officielle lors des élections de 2011 et le style vigoureux du chef Thomas Mulcair, les néo-démocrates sont voués à reprendre leur habituel rôle de deuxième opposition, en partie à cause de la cure de jeunesse dont bénéficie le Parti libéral avec l'arrivée de Justin Trudeau à sa tête - qui me mesure en appuis et en dollars.

L'an dernier, les conservateurs ont levé 18,3 millions de dollars, soit une augmentation d'un million par rapport à l'année précédente. Les libéraux ont augmenté leur financement de quatre millions de dollars pour un total de 11,6 millions de dollars. Quant au NPD, il a amassé 8,1 millions de dollars, seulement 200 000 $ de plus qu'en 2012.

Mais Mme McGrath fait valoir que la chose importante à retenir, c'est que le financement augmente.

«L'idée avec nous, c'est que nous grossissons chaque année. C'est une année record pour nous», a-t-elle soutenu, ajoutant que le parti a également l'avantage de ne pas avoir de dette.

Ce n'est pas surprenant que le NPD ait moins de revenus que ses adversaires conservateur et libéral, qui ont des amis bien nantis dans les grandes entreprises et des agents de financement au Sénat qui renflouent leurs coffres aux frais des contribuables, a affirmé Mme McGrath.

L'an dernier, plus de 80 000 personnes ont fait un don aux conservateurs de Stephen Harper, presque 72 000 ont encouragé les libéraux, et à peine plus de 39 000 ont donné aux néodémocrates.