Le ministre de la Citoyenneté et de l'Immigration du Canada, Chris Alexander, juge qu'il serait «totalement légitime» de priver les gens, qui possèdent une double citoyenneté, de leur citoyenneté canadienne s'ils commettent des actes de terrorisme, de trahison ou d'espionnage.

M. Alexander s'est retrouvé sur la défensive alors qu'il se faisait talonner par l'un de ses adversaires aux Communes par rapport à des propositions législatives qui, si elles sont adoptées, faciliteront grandement les choses aux autorités lorsqu'elles chercheront à imposer une pareille sanction.

Le porte-parole néo-démocrate en matière de multiculturalisme, Andrew Cash, a affirmé que le projet de loi, actuellement étudié au Sénat, permettrait au gouvernement de déporter des gens nés en sol canadien vers un pays avec lequel ils n'ont aucun lien.

M. Cash a ajouté qu'un tel scénario serait un non-sens et qu'en plus, il irait vraisemblablement à l'encontre de la Constitution.

De son côté, l'Association du Barreau canadien a soutenu que s'ils entrent en vigueur, les changements suggérés par Ottawa à la Loi sur la citoyenneté vont créer différentes classes de citoyens en plus de permettre au gouvernement fédéral de bannir certains d'entre eux.