Un député libéral pro-vie a condamné en termes peu équivoques la décision de son chef Justin Trudeau d'imposer à tous les députés de son parti de voter pour l'avortement lors de votes à la Chambre des communes.Enregistré à son insu, John McKay a qualifié la position d'«irruption bozo». Mais le chef libéral a refusé de condamner ses propos, hier, et affirmé que le dossier était clos. Le tour rapide de l'histoire en cinq dates et cinq citations.

7 mai

«J'ai clairement indiqué que les futurs candidats doivent entièrement comprendre que l'on s'attendra d'eux qu'ils votent pro-choix sur toutes les lois.»

- Justin Trudeau, chef du Parti libéral du Canada

15 mai

«Il n'est pas juste qu'ils soient exclus d'un parti parce qu'ils sont fidèles à leur conscience.»

- Thomas Collins, archevêque de Toronto, au sujet des candidats pro-vie

25 mai

«J'ai pensé au départ que c'était une irruption bozo, qu'il n'avait pas pensé à ce qu'il disait. Mais encore plus troublant, c'est que ses stratèges y ont pensé, et si c'est le cas... ça me fait peur.»

- John McKay, député pro-vie, enregistré à son insu

14h hier

«John est un membre important du caucus. Mais je crois que ses commentaires étaient mal avisés.»

- Ralph Goodale, député libéral influent, qui ne croit pas que son collègue doive démissionner pour autant.

15h hier

«M. McKay, comme on le sait, a des sentiments très forts sur cette question, et je comprends que ces sentiments personnels aient pu prendre le dessus. [...] M. McKay et moi nous sommes parlé, il s'est personnellement excusé, et pour moi, le dossier est clos.»

- Justin Trudeau, chef du Parti libéral