Il y aura finalement une course à la direction au Bloc québécois. Le président de la Société Saint-Jean-Baptiste (SSJB), Mario Beaulieu, a confirmé lundi après-midi qu'il sera candidat à la chefferie du parti « afin de promouvoir l'indépendance du Québec », a-t-il déclaré à La Presse.

Ainsi, le député bloquiste André Bellavance n'est plus le seul à vouloir mener les troupes souverainistes à la Chambre des communes à Ottawa. M. Beaulieu a confirmé qu'il a pris sa décision ce week-end lorsqu'il a vu que « les déclarations de Bellavance sur son désir [de faire campagne, l'indépendance] n'étaient pas claires », a-t-il indiqué.  

« Je suis convaincu qu'il faut remettre l'indépendance de l'avant. C'est ce qui va nous permettre de ramener l'enthousiasme dans notre action politique. Sous mon leadership, ce serait la priorité de tous les députés bloquistes », a ajouté M. Beaulieu.

Réélu par acclamation à la tête de la SSJB en mars 2013, l'homme de 54 ans est reconnu pour son militantisme envers la défense de l'usage du français au Québec. Encore récemment, alors que le Parti québécois (PQ) était au pouvoir à Québec, son organisme avait appuyé la réforme de la Charte québécoise de la langue française (la loi 101), militant même pour que les nouvelles mesures soient plus étendues que ce que défendaient les troupes de l'ancienne première ministre Pauline Marois.  

En décembre dernier, M. Beaulieu s'était aussi associé à 101 personnalités québécoises pour dénoncer la « francophobie » et la discrimination à l'égard des francophones.

Selon lui, le Parti québécois (PQ) a perdu aux dernières élections notamment en ayant refusé de parler davantage de souveraineté. « Plus le PQ va parler d'indépendance, plus il va regagner des votes », a analysé M. Beaulieu. 

Au cours des prochains jours, il prévoit vendre des cartes de membres pour le Bloc québécois, une procédure régulière afin d'officialiser sa candidature, a-t-il expliqué. Par la suite, il espère aussi rencontrer Gilles Duceppe, l'ancien chef bloquiste qui était à la tête du parti en 2011 lorsque la formation souverainiste avait perdu la grande majorité de ses sièges à la Chambre des communes.

La période de mise en candidature pour la course à la chefferie du Bloc québécois se termine le 7 mai.