Le Canada impute l'entière responsabilité de la détérioration de la situation dans l'est de l'Ukraine aux «provocateurs russes envoyés par le régime de Poutine».

Le premier ministre Stephen Harper n'a pas hésité ce matin à pointer du doigt le président russe Vladimir Poutine pour la nouvelle vague de violence survenue en Ukraine au cours des derniers jours.

En marge d'une rencontre avec les ambassadeurs de l'Ukraine, de la Pologne, de l'Estonie et de la Lettonie, à Ottawa, afin de discuter des derniers développements en Ukraine, M. Harper a affirmé que le Canada est prêt à imposer de nouvelles sanctions contre la Russie. Il n'a toutefois pas précisé quelles autres mesures pourraient être imposées.

« Je sais que c'est une grande préoccupation pour nos alliés de l'OTAN dans la région, mais ça devrait être une grande préoccupation pour nous tous », a affirmé M. Harper dans une déclaration aux journalistes.

À l'instar de ses alliés, le Canada estime que la Russie occupe illégalement l'Ukraine et qu'elle s'est emparée d'une partie de son territoire, la Crimée, de force.

Le ministre des Affaires étrangères, John Baird, a affirmé qu'il y a de nombreux parallèles entre les événements qui ont conduit la Russie à s'emparer de la Crimée et les récents affrontements qui ont lieu entre les forces de l'ordre de l'Ukraine et des groupes pro-russes qui se sont emparé de plusieurs édifices gouvernementaux dans l'est du pays.

« Il y a des parallèles inquiétants entre ce qui se passe dans l'est de l'Ukraine et l'invasion illégale de la Crimée par la Russie », a affirmé le chef de la diplomatie canadienne.

M. Baird a annoncé qu'il effectuerait une tournée dans certains pays voisins de l'Ukraine, la semaine prochaine afin de discuter de la situation dans la région.