L'ancien premier ministre Brian Mulroney estime que le Canada doit faire preuve d'un leadership audacieux concernant le dossier des ressources énergétiques.

Un plan doit aussi être mis en place pour travailler de pair avec les différents acteurs touchés par cette question.

Lors d'un discours livré devant le groupe de réflexion Canada 2020, M. Mulroney a soutenu que la personne qui mènera de front ce dossier devra s'assurer de rassembler les forces en présence, sans se soucier des effets sur sa popularité.

«Le leadership est un moyen, non seulement pour prévoir la nécessité d'un changement, mais aussi de faire le nécessaire pour que ce changement se produise. Le leadership ne consiste pas à imposer des idées impopulaires, mais plutôt de rendre des idées impopulaires acceptables pour la nation», a-t-il soutenu.

Ces commentaires s'inscrivent dans un contexte particulier, alors qu'un important projet de pipeline fait face à une opposition soutenue de la part d'écologistes, de membres des Premières Nations et de plusieurs citoyens du pays.

Certains observateurs ont critiqué le premier ministre Stephen Harper pour la manière dont il gère ses relations avec certains acteurs issus des groupes environnementaux, soutenant qu'il n'en fait pas assez pour répondre à leurs préoccupations.

M. Mulroney a fait plusieurs suggestions aux élus, notamment de créer un bureau responsable de l'exploitation des ressources naturelles et la signature d'une entente avec les États-Unis concernant la réduction des émissions de carbone.

«Je crois qu'un nouvel accord nord-américain sur ce type d'émission, à l'image de ce que nous avons fait pour combattre les pluies acides et nettoyer les Grands lacs, ce qui fût une grande réalisation sur le plan environnemental», a-t-il indiqué.

Le nouvel ambassadeur du Canada à Washington, Bruce Heyman, a abondé dans le même sens. «Aujourd'hui, il est possible d'être pro-économie et pro-énergie, en plus d'avoir du respect pour l'environnement», a-t-il dit.

Plusieurs personnalités ont assisté au discours de l'ancien premier ministre. Le ministre de la défense, Peter MacKay, le ministre des affaires étrangères, John Baird, et le ministre de l'immigration, Chris Alexander, étaient notamment dans l'assistance.