L'opposition fédérale réclame des restrictions sur l'utilisation des avions du gouvernement pour des activités non liées aux affaires gouvernementales.

Le Nouveau Parti démocratique (NPD) a déposé à la Chambre des communes, mardi, une motion qui limiterait l'utilisation des jets d'affaires Challenger aux seules fins gouvernementales.

La motion a été déposée après de récents reportages dans les médias, qui ont révélé qu'un collecteur de fonds conservateur avait voyagé à de nombreuses reprises avec le premier ministre Stephen Harper au cours des dernières années.

Les reportages ont montré que Mark Kihn avait voyagé à bord d'un jet Challenger avec M. Harper et sa famille à plusieurs occasions.

Les néo-démocrates estiment que ces déplacements ont été subventionnés par les contribuables parce que M. Kihn payait en moyenne seulement 260 $ par vol, notamment entre Montréal et Calgary.

Le NPD estime que le premier ministre devrait être soumis aux mêmes règles que celles qui encadrent la location d'avions nolisés par les membres du Parlement.

«Il n'y a aucune bonne raison pour expliquer pourquoi des responsables du Parti conservateur voyagent dans ces avions sans en payer le prix réel, a déclaré le porte-parole néo-démocrate en matière d'éthique, Charlie Angus. Les conservateurs tirent avantage des ressources gouvernementales au bénéfice du parti et nous devons établir des règles claires pour faire cesser cela.»

M. Harper affirme que la Gendarmerie royale du Canada exige, pour des raisons de sécurité, qu'il ne voyage pas à bord de vols commerciaux. Il a déclaré aux Communes, mardi, que tous ceux qui voyagent avec lui et qui ne sont pas impliqués dans les activités gouvernementales doivent payer leur transport au prix courant.

«Ma pratique en tant que premier ministre est que toute utilisation que moi ou une autre personne faisons des avions Challenger pour toute activité non liée au gouvernement doit être remboursée au tarif commercial», a dit M. Harper.

La motion néo-démocrate affirme que tout avion utilisé par le premier ministre «ne devrait pas servir à transporter d'autres personnes que celles associées à de telles activités, ou dont la présence est requise pour la sécurité du premier ministre et de sa famille».