L'annonce par l'OTAN de l'abandon de la coopération civile et militaire avec la Russie n'est qu'une étape dans un long processus visant à mettre fin à la crise en Ukraine, a affirmé, mardi, le ministre fédéral des Affaires étrangères, John Baird.

M. Baird a soutenu à La Presse Canadienne, depuis Bruxelles, que l'OTAN envisagera une série de mesures contre l'annexion unilatérale par la Russie de la péninsule de Crimée.

Le ministre a évoqué un renforcement des capacités et un soutien tactique.

M. Baird a rencontré à huis clos, mardi, ses homologues de l'alliance atlantique de 28 pays, qui fait face à sa pire crise des dernières années.

Le secrétaire d'État américain, John Kerry, a indiqué que les ministres ont convenu à l'unanimité, mardi, d'une série de mesures, y compris le redéploiement possible d'effectifs militaires vers l'est, possiblement en Pologne ou dans les pays baltes.

M. Baird a visité la Roumanie et la Moldavie avant la rencontre de l'OTAN, et a affirmé que la crise actuelle a des implications pour d'autres pays dans la région.

Questionné à savoir si l'OTAN avait été trop lente à réagir, M. Baird a dit: «Il s'agit de la première rencontre de ministres organisée depuis le déclenchement de la crise.»

«Il s'agit seulement d'une autre étape d'un long processus pour dire qu'il est inacceptable qu'en 2014, un seul homme au Kremlin puisse tenter de redéfinir les frontières de l'Europe», a-t-il ajouté.

Le ministre n'a pas voulu commenter davantage sur le possible redéploiement d'effectifs de l'OTAN, disant simplement que les exercices militaires de l'OTAN - que Moscou juge souvent provocateurs - se poursuivraient.