Le chef du NPD, Thomas Mulcair, devra expliquer devant un comité parlementaire au plus tard le 16 mai pourquoi son parti utilise les fonds de la Chambre des communes pour payer les coûts liés à des bureaux satellites à Montréal et en Saskatchewan.

Le Parti conservateur a tendu un piège parlementaire au NPD jeudi matin en faisant adopter à la Chambre des communes une résolution en ce sens alors que plusieurs députés néo-démocrates étaient absents. Pour empêcher l'adoption d'une telle motion, il aurait fallu qu'au moins 25 députés du NPD se lèvent aux Communes. Ils étaient seulement une douzaine d'entre eux alors que M. Mulcair est pour sa part en tournée dans les provinces de l'Ouest .

Le Parti conservateur, le Parti libéral et le Bloc québécois ont accusé les troupes de Thomas Mulcair d'utiliser les fonds publics à des fins partisanes en se payant des bureaux satellites à Montréal et en Saskatchewan.

Mais M. Mulcair a rejeté à maintes reprises ces allégations, affirmant que les employés de ces bureaux font du travail pour épauler les fonctions parlementaires des députés et qu'ils n'effectuent aucun travail de nature partisane. M. Mulcair a aussi affirmé que ces dépenses ont été autorisées dans le passé par les autorités de la Chambre des communes.

La motion adoptée jeudi matin demande au comité permanent de la procédure et des affaires de la Chambre d'examiner « les accusations d'utilisation des ressources de la Chambre des communes à des fins partisanes par l'opposition officielle ». La motion spécifie aussi que le chef de l'opposition officielle, M. Mulcair, doit comparaître devant le comité au cours d'une réunion télévisée qui aura lieu au plus tard le 16 mai.