Le groupe français Dassault Aviation s'est dit jeudi prêt à assembler son avion de combat Rafale au Canada et transférer une partie de la technologie si Ottawa porte son choix sur cet appareil pour remplacer sa flotte de F-18 américains.

Le gouvernement conservateur avait suspendu le processus de remplacement de ses F-18 vieillissants par des F-35 Lockheed-Martin en raison d'une opposition parlementaire due au coût, mais aussi au manque de transparence faute d'un appel d'offres.

Le Rafale répond parfaitement aux besoins des forces armées canadiennes et pourrait procurer davantage de retombées économiques que le F-35 de l'Américain Lockheed Martin, a estimé Yves Robins, directeur des relations extérieures de Dassault, dans un entretien à Radio-Canada.

Pour tenter d'avoir toutes les chances dans la compétition sur un marché de l'armement dominé par les Américains, le groupe Dassault promet donc d'assembler son Rafale au Canada.

De plus, «nous proposons de transférer l'intégrité de l'entretien, de la maintenance, de la modernisation de l'avion ici au Canada auprès des industries canadiennes, avec les droits de propriétés intellectuelles et tous les transferts de technologie pour lesquels nous avons l'autorisation du gouvernement français, sans aucune restriction», a insisté Yves Robins.

Selon Radio-Canada, Dassault Aviation promet des retombées économiques supérieures à ses concurrents américains Lockheed Martin et Boeing avec son Super Hornet.

Le marché pour uniquement l'achat de 65 F-35 avait été estimé à 9 milliards de dollars, ce qui en ferait le plus gros contrat pour le Canada. Mais un audit avait révélé que les coûts complets du cycle de vie de l'appareil revenaient au final à quelque 46 milliards de dollars sur 42 ans, soit trois fois plus qu'initialement envisagé pour une période de 20 ans.