Le député de Rosemont-La Petite-Patrie, Alexandre Boulerice, continue de blâmer le gouvernement conservateur pour la gestion du dossier de Postes Canada.

Selon le porte-parole du NPD en matière de Travail, le gouvernement ne peut pas sauver une entreprise «en éliminant les services et en coupant de bons emplois tout en augmentant les tarifs postiers».

En entrevue à La Presse Canadienne, dimanche, s'il a reconnu que le modèle de Postes Canada doit être «revu», il estime que la recette du succès n'est pas de «couper les services à la population, mais plutôt de faire en sorte qu'on dégage de nouveaux revenus notamment avec des services bancaires ou d'assurances dans des comptoirs postaux».

Se montrant insistant sur ce sujet, M. Boulerice a garanti que sa formation continuera de «défendre ceux qui sont directement affectés par les compressions comme les aînés, les personnes à mobilité réduite et les petites entreprises qui comptent sur la livraison du courrier à domicile».

Le 11 décembre dernier, Postes Canada avait présenté un plan de redressement pour «assurer le retour à la viabilité financière» de l'entreprise.

Il prévoyait entre autres que, pendant une période de cinq ans, il y aura une transition progressive vers des boîtes postales communautaires pour le tiers des foyers recevant présentement leur courrier à domicile.

Jeudi dernier, Postes Canada a annoncé les noms de 11 localités qui commenceront à être touchées par cette mesure à partir de l'automne prochain. Quelques municipalités québécoises font partie du lot: Rosemère, Lorraine, Bois-des-Filion, Charlemagne et Repentigny.

La réaction au dévoilement de cette liste a été vive.

Le Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes a publié un communiqué dans lequel son président national, Denis Lemelin, a tiré à boulets rouges sur ses deux cibles de prédilection.

Il a écrit que «la haute direction de Postes Canada et le gouvernement de Stephen Harper sont en train de démanteler le service postal public».

Il a ajouté qu'«ils devraient avoir honte».