Le ministre des Finances Jim Flaherty affirme que son prochain budget fédéral contiendra des sommes pour d'«importants» projets d'infrastructures.

Lors de l'émission Question Period, sur les ondes de CTV, le ministre a affirmé que les infrastructures représentaient un bon investissement, mais que le gouvernement devait malgré tout se montrer prudent.

«Il y aura de l'argent pour les infrastructures, d'importants projets d'infrastructures à saveur économique», a-t-il dit.

«C'est une question d'économie et d'emplois. Je veux dire, voilà la tâche principale du gouvernement fédéral dans ce pays. Nous allons investir et nous assurer que nous allons de l'avant sur le front économique, et non pas seulement équilibrer le budget.»

L'un de ces projets pourrait être un deuxième pont entre Detroit et Windsor, en Ontario. Des informations publiées plus tôt ce mois-ci mentionnaient que le Canada prévoyait de commencer à acheter des terrains du côté américain de la frontière pour bâtir ce nouvel ouvrage, à peu de distance de l'actuel pont Ambassadeur.

Le consul général du Canada à Detroit, Roy Norton, a confié au Detroit Free Press qu'Ottawa paierait la quasi-totalité des coûts évalués à 2 milliards de dollars, et garderait l'oeil sur la possibilité de récupérer cette somme à l'aide des futurs péages installés dans les deux sens.

Dans son plus récent discours du Trône, le gouvernement Harper a annoncé son intention de débourser plusieurs milliards de dollars au cours de la prochaine décennie pour d'importants projets en matière d'infrastructures, qu'il s'agisse du pont entre Detroit et Windsor, de nouvelles lignes de métro dans la région de Toronto, le remplacement du pont Champlain à Montréal et le prolongement de la ligne de transport Evergreen à Vancouver.

Selon le ministre des Finances, toute dépense en infrastructures doit être approuvée par le vérificateur général.

M. Flaherty a également dit qu'il était important que toute dépense en infrastructures à l'échelle fédérale ne soit pas soumise à l'influence de la corruption, comme cela est le cas dans d'autres parties du pays - faisant ici référence, de façon à peine voilée, aux problèmes de corruption du Québec et à la Commission Charbonneau.

«Nous ne voulons pas de corruption. Nous ne voulons pas constater le genre de comportement inapproprié que nous voyons dans certains coins du pays lorsqu'il est question d'infrastructures», a-t-il poursuivi.

«Nous sommes donc prudents. Les infrastructures que nous bâtissons le sont à des fins économiques. Ce n'est pas pour alimenter l'ego de qui que ce soit.»

Le ministre doit présenter son budget mardi.