Le Canada a perdu sa dernière bataille contre le gouvernement américain concernant l'étiquetage de la viande. Des législateurs américains ont refusé d'apporter des changements aux lois concernant le pays d'origine de la viande, comme cela était exigé par le gouvernement canadien et les producteurs de porcs et de boeufs.

Les parlementaires américains des deux partis, tant à la Chambre des représentants qu'au Sénat, ont conclu une entente sur un projet de loi comptant 950 pages qui n'apporte aucune modificiation au sujet de l'étiquetage de la viande.

Le ministre fédéral de l'agriculture, Gerry Ritz, et le ministre du commerce international, Ed Fast, ont fait connaître leur déception, lundi, à la suite de cette entente. Ils ont affirmé que le Canada pourrait réagir en imposant des barrières tarifaires sur certains produits américains à titre de représailles commerciales.

Les règles entourant l'étiquetage du pays d'origine pourraient compliquer la livraison de viande en provenance du Canada et réduire de moitié les exportations vers les États-Unis.

Les règles exigent un étiquetage détaillé des origines des produits du boeuf, du porc et du poulet, qui sont vendus aux États-Unis.

Ces mesures feraient augmenter le prix des exportations canadiennes et diminuer leur caractère attractif, alors que leurs prix sont moins concurrentiels sur les marchés. L'impact financier sur les ventes de viande serait d'environ 1 milliard $ par année en pertes.

La décision américaine, qui fait partie d'un important projet de loi agricole qui sera voté mercredi, vient briser les espoirs canadiens en ce qui concerne le dossier.

Ottawa a fait savoir qu'il continuera néanmoins de combattre cette norme devant l'Organisation mondiale du commerce et que les éleveurs de bétail des deux côtés de la frontière poursuivront aussi leurs propres démarches judiciaires.