Le gouvernement conservateur s'attire encore les foudres de la communauté scientifique.

Des professeurs d'universités québécoises montent aux barricades pour décrier la future stratégie canadienne en matière de sciences, de technologie et d'innovation, qui serait axée davantage sur les besoins des entreprises et de l'industrie.

Selon la Fédération québécoise des professeures et professeurs d'université, qui regroupe quelque 5000 membres, cette politique pourrait avoir un effet irréversible sur la recherche universitaire.

La fédération qualifie de «coquille vide» la consultation publique lancée le 8 janvier par le ministre d'État aux Sciences et à la Technologie, Greg Rickford.

Les questions soulevées par le gouvernement sont biaisées, déplore la fédération, qui s'inquiète du même coup du délai d'un mois accordé à ceux et celles qui désirent faire entendre leurs voix.

Le président de la fédération, Max Roy, critique la vision du gouvernement conservateur, qui est centrée exclusivement, selon lui, sur la recherche rentable.

Il fait valoir que la recherche libre et fondamentale est essentielle dans une société basée sur le savoir et l'innovation.