Le conseil du district de Kitimat, en Colombie-Britannique, a voté lundi soir en faveur de la tenue d'un plébiscite afin de connaître le fond de la pensée des résidants à propos du projet d'oléoduc Northern Gateway de la société Enbridge.

Les questions et la date de cette consultation non contraignante seront déterminées plus tard par le conseil.

La tenue de ce plébiscite a été décidée après l'approbation, le 19 décembre dernier, du projet Northern Gateway par la Commission fédérale d'examen conjoint du projet Enbridge. L'oléoduc transporterait le pétrole lourd des sables bitumineux de l'Alberta jusqu'à un port en eaux profondes de la Colombie-Britannique, qui serait ensuite acheminé par navire à l'étranger - essentiellement en Asie.

Ce port pourrait bien être celui de Kitimat, situé au fond d'un fjord du nord-ouest de la province, le canal Douglas. Ce port est utilisé depuis plus de 50 ans pour le transport de diverses marchandises. Depuis l'annonce du projet d'Enbridge, la valeur de certaines propriétés à Kitimat aurait augmenté de 25 pour cent.

La Ville de Kitimat a conservé jusqu'ici sa neutralité à l'égard de ce projet de plusieurs milliards de dollars. Elle a publié en décembre un communiqué indiquant qu'elle prendrait le temps nécessaire à l'évaluation du rapport de la commission fédérale afin de bien en saisir tous les tenants et aboutissants.

La tenue prochaine de ce plébiscite concorde par ailleurs avec une résolution du conseil, adoptée en janvier 2012, dans laquelle on prévoyait consulter les résidants de la région sur le projet Northern Gateway une fois le rapport de la commission déposé.

En proposant la procédure, le conseiller Rob Goffinet a souligné que tous les résidants adultes de Kitimat auraient la responsabilité d'exprimer leur opinion en votant pour ou contre le projet d'Enbridge.

Selon le conseiller Mario Feldhoff, qui prenait pour la première fois position, lundi, il aurait été préférable de faire appel à une firme de sondage pour connaître l'avis des citoyens, soutenant qu'une telle démarche aurait donné des résultats statistiques plus intéressants qu'un plébiscite.

La formule du plébiscite a toutefois été préférée puisqu'elle offre davantage de flexibilité au conseil municipal pour déterminer la façon dont le vote sera tenu.