Le sénateur Colin Kenny s'est retiré du caucus libéral pendant que le Sénat enquête sur une plainte qui le vise.

M. Kenny a informé le chef du Parti libéral du Canada, Justin Trudeau, qu'il se retirait du caucus «en attendant la conclusion d'une enquête par l'administration du Sénat», a confirmé jeudi le bureau du chef libéral.

Des sources bien informées ont déclaré à La Presse Canadienne que l'enquête portait sur une plainte pour harcèlement sexuel.

M. Kenny n'a commenté que très brièvement les allégations qui circulent à son sujet. Dans un courriel, il a rappelé qu'une procédure était en marche au Sénat, ce qui l'empêche, ainsi que toute personne impliquée, de commenter. Il a ajouté qu'il s'attendait, en fin de compte, à être blanchi.

Le reportage de CBC n'identifie pas la personne qui a porté plainte, mais fait référence à une précédente entrevue avec une femme qui a travaillé pour M. Kenny pendant deux mois durant l'été.

CBC rapporte que la femme a déclaré, durant l'entrevue, que M. Kenny avait fait des commentaires sexuels à son endroit, lui avait demandé de porter des chaussures à talons hauts et mettait sans cesse sa main sur sa taille lorsqu'ils étaient tous les deux seuls au bureau.

Colin Kenny, un ancien employé du bureau du premier ministre Pierre Elliott Trudeau, siège au Sénat depuis sa nomination en 1984.

Il est surtout connu pour son travail dans le domaine de la défense et de la sécurité. Il a été président de la commission du Sénat sur la sécurité nationale et la défense de 2001 à 2009.