En maintenant le cap sur l'imposition d'un péage sur le «prochain» pont Champlain, à Montréal, malgré l'opposition du gouvernement du Québec, Stephen Harper fait «un pied de nez» au Québec.C'est ce que soutient le chef du Bloc québécois, Daniel Paillé.

En marge de son discours sur le libre-échange avec l'Europe qu'il a prononcé vendredi devant la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, le premier ministre Harper a répété qu'il y aurait un péage sur le nouveau pont, qui devrait être construit d'ici 2021.

Daniel Paillé rappelle que non seulement le gouvernement du Québec s'y oppose, mais aussi la Communauté métropolitaine de Montréal et le milieu des affaires de la Rive-Sud.

Le chef bloquiste déplore que Stephen Harper ait décidé d'imposer ses conditions et sa vision, au lieu d'entendre les recommandations de tous les acteurs impliqués dans le dossier, avant même la publication du plan d'affaires.

Daniel Paillé soutient que tous les intervenants s'entendent pour dire qu'un péage causera des perturbations majeures sur le réseau routier.

Selon M. Paillé, les propos du premier ministre révèlent à quel point le fédéral est déconnecté de la réalité du Québec et de sa métropole.

Le gouvernement conservateur doit présenter son plan d'affaires concernant le nouveau pont Champlain d'ici la fin de l'année.