La rentrée parlementaire à Ottawa a été marquée mercredi par un énième accrochage entre l'entourage de Stephen Harper et la presse parlementaire.

Tous les médias sauf la chaine Sun News ont boycotté une séance de prise d'images organisée par le premier ministre avant son discours au caucus.

Le bureau de M. Harper a exigé que seules les caméras soient admises dans la salle. Les journalistes s'y sont vus refuser l'accès. 

Le premier ministre a plutôt dévoilé des bribes de son discours par l'entremise de son compte Twitter. Son entourage a par la suite envoyé le texte, qui permet d'apprendre que les négociations en vue de compléter un accord de libre-échange avec l'Union européenne seront bientôt terminées.

Un énième accrochage

En mai, après l'éclosion du scandale des dépenses au Sénat, M. Harper avait invité la presse à assister à un discours devant son caucus. Mais il avait refusé de répondre aux questions que lançaient les journalistes du fond de la salle.

Les images des journalistes criant des questions au premier ministre pendant que ses employés s'activaient à les pousser vers la sortie ont été diffusées de long en large sur les réseaux télévisés. 

Plus récemment, un caméraman du réseau CTV a failli être exclu d'un voyage du premier ministre en Asie. Quelques jours auparavant, il avait posé une question au premier ministre lors d'une séance de prise d'images au sujet des accusations portées contre le député conservateur Dean Del Mastro.

Le chef du Nouveau parti démocratique, Thomas Mulcair, a pour sa part invité toute la presse parlementaire dans la salle où se réunissait son caucus, mercredi. Mais il les a expulsés après avoir prononcé quelques mots.

Sur Twitter...

Stephen Harper dit «vouloir saisir le moment» pour faire du Canada un chef de file mondial - non pour la réputation du pays à l'étranger, mais pour les familles canadiennes.

Sur Twitter, le premier ministre a donné quelques indices de ce qui allait se trouver dans le discours du Trône qui sera lu en fin d'après-midi.

M. Harper assure devoir «aller plus loin et plus vite» d'ici les élections de 2015, en «faisant une différence» pour les familles, en signant un accord commercial avec l'Europe, en balançant son budget et en développant les ressources naturelles «de façon responsable».

Il a lancé des pointes à ses adversaires en affirmant qu'il ne prévoyait pas légaliser la marijuana, une proposition du chef libéral Justin Trudeau, ni se livrer à des expériences économiques dangereuses, ce qu'il prétend que le Nouveau Parti démocratique (NPD) ferait s'il était au pouvoir.

-Avec La Presse Canadienne