Les néo-démocrates et les libéraux éliront dimanche leurs candidats pour l'élection complémentaire dans l'ancienne circonscription torontoise de l'ex-chef libéral Bob Rae, préparant le terrain pour un important affrontement au cours lors du prochain scrutin général.

Les néo-démocrates ont recruté deux femmes bien connues pour la nomination: Linda McQuaig, une auteure et intellectuelle, ainsi que l'ancienne journaliste et experte en numérique Jennifer Hollett, qui vivent toutes deux dans la circonscription.

Susans Gapka, une chanteuse et militante, est également sur les rangs.

Les libéraux, quant à eux, devront choisir entre l'auteure et journaliste Christia Freeland, la gestionnaire de banque Diana Burke et Todd Ross, un organisateur communautaire.

M. Rae a démissionné cet été. Il avait remporté lors des dernières élections en obtenant 41% des voix, devançant la néo-démocrate Susan Wallace par un peu plus de 6000 votes.

La course dans Toronto-Centre est plus importante que la plupart des autres, soutient Peter Loewen, un professeur de politique à l'Université de Toronto. Si le Nouveau Parti démocratique (NPD) désire remporter une majorité, il ferait bien de remporter ce genre de circonscription.

Il sera cependant difficile de déloger les libéraux, qui détiennent ce siège depuis longtemps, a-t-il ajouté. La dernière défaite libérale dans ce comté - qui s'appelait alors Rosedale - remonte aux élections de 1988 alors que le progressiste-conservateur David MacDonald avait battu Bill Graham par moins de 100 votes.

«Cela nous donne une indication de la force du NPD, par rapport à la force des libéraux», dit M. Loewen.

Mme McQuaig est d'accord. L'une des raisons pour laquelle la course attire fortement l'attention et les candidats bien connus est parce qu'elle survient à un «moment particulièrement intéressant et excitant de la politique canadienne», mentionne-t-elle.

Les conservateurs éprouvent de grands problèmes en lien avec le scandale des dépenses du Sénat, et semblent incapables de s'en remettre, poursuit-elle. Cela crée une «dynamique incroyable» au sein de laquelle les deux partis d'opposition émergeront sans doute comme des solutions de rechange au Parti conservateur au cours des prochaines élections générales.

Le fait de présenter une éventuelle candidate bien connue pourrait donner au NPD un premier coup d'essai d'une campagne politique avec un candidat-vedette, dit M. Loewen, après la vague orange survenue au Québec, alors que la quasi-totalité des candidats était des inconnus.