Le gouvernement Harper entend contester la Charte des valeurs québécoises s'il la juge inconstitutionnelle.

« Nous sommes préoccupés, bien sûr, par les propositions qui limiteraient le droit de pratiquer sa religion », a déclaré le ministre des Affaires intergouvernementales et lieutenant québécois de Stephen Harper, Denis Lebel.

« Si une Charte est acceptée et passée à l'Assemblée nationale, nous demanderons au ministère de la Justice d'en faire l'examen. Et si elle viole les protections constitutionnelles auxquelles ont droit tous les Canadiens, nous défendrons ces droits », a-t-il ajouté au cours d'un bref point de presse durant lequel il s'est limité à lire un message rédigé à l'avance.

Le chef du NPD a été plus cinglant dans ses commentaires. À Saskatoon où se réunissent ses députés cette semaine, Thomas Mulcair, a dénoncé avec vigueur les intentions du gouvernement Marois, affirmant que les mesures annoncées par le ministre Bernard Drainville « confirment nos pires craintes ».

M. Mulcair a dit juger « intolérable » qu'une femme perde son emploi dans un centre de petite enfance « parce qu'elle porte un foulard ».

« Nous sommes catégoriquement opposés à cette approche, a-t-il tranché. Les droits de la personne n'ont pas de date de péremption. Ils ne sont pas temporaires et ils ne sont pas un concours de popularité. »

Ce ne serait pas la première fois que Québec et Ottawa s'affrontent devant les tribunaux au cours des dernières années. Les deux paliers de gouvernement croisent actuellement le fer sur deux dossiers à la Cour suprême du Canada : celui du registre des armes à feu et celui de la réforme du Sénat.

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