Les contribuables canadiens auraient financé, par l'entremise d'études gouvernementales de quelque 120 millions $, la proposition du projet de construction de l'oléoduc Northern Gateway d'Enbridge, a soutenu la chef du Parti vert, Elizabeth May.

S'appuyant sur des données de documents confidentiels, Mme May a affirmé que le gouvernement fédéral, tout en sabrant dans d'importants projets de recherche scientifique un peu partout au pays, avait accepté de subventionner au moins deux initiatives majeures pour faciliter le travail d'Enbridge (TSX:ENB), la firme de Calgary derrière le projet de construction de cet oléoduc.

Au moins 78 millions $ ont été dépensés par Ottawa pour financer des études sur les déversements du pétrole brut ayant l'apparence de la mélasse qui serait acheminé de l'Alberta à la Colombie-Britannique grâce à un éventuel oléoduc opéré par Enbridge, a déclaré Mme May.

Le gouvernement de Stephen Harper aurait également accordé, toujours selon ces documents, 42 millions $ pour une étude sur les méthodes d'amélioration des prévisions météorologiques des régions côtières, où accosteraient les navires cargos pour le transport du pétrole, si le projet d'Enbridge devait recevoir l'aval de la Commission fédérale d'examen conjoint, a-t-elle poursuivi.

Entre autres conditions imposées par le gouvernement de la Colombie-Britannique pour donner son accord au projet d'oléoduc figure l'instauration d'un plan en cas de déversement pétrolier, d'action, de prévention et de nettoyage de calibre international pour la côte ouest de son territoire.

Aucun représentant du gouvernement fédéral n'était disponible dans l'immédiat pour réagir aux propos avancés par Mme May, qui s'est appuyée sur des documents datés de mai 2012.