Le premier ministre Stephen Harper s'est entretenu avec le président américain Barack Obama mardi au sujet de la réponse à donner à la crise syrienne.

Le bureau de M. Harper a toutefois écarté pour l'instant la possibilité de convoquer le Parlement pour débattre d'une possible intervention militaire, tandis que le Canada et le reste du monde étudient leurs options pour réagir aux attaques à l'arme chimique qu'ils attribuent maintenant directement au régime syrien.

Au Royaume-Uni, le premier ministre britannique David Cameron a rappelé les parlementaires à Westminster pour la tenue d'un vote jeudi sur la réponse à donner «aux attaques à l'arme chimique». 

Mais dans le contexte canadien, un porte-parole de Stephen Harper a qualifié ce débat de prématuré. «Le premier ministre est actuellement en discussion avec les alliés au sujet de la réponse que donnera la communauté internationale», a expliqué l'attaché de presse Carl Vallée. 

Lundi, le chef de l'Opposition officielle, Thomas Mulcair, a réclamé la tenue d'un débat parlementaire si le Canada décidait d'aller de l'avant avec une participation militaire dans le cadre d'un effort international.

M. Harper a discuté avec ses homologues français et britannique dans les derniers jours. Il a aussi parlé lundi soir au Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon.

Au terme de la conversation avec le président Obama aujourd'hui, le bureau de M. Harper a précisé : «Le premier ministre a été clair sur le fait qu'il partage l'opinion selon laquelle la récente attaque perpétrée avec des armes chimiques a été menée par le régime syrien et s'est dit outré par le recours à de telles armes».

Les porte-parole de M. Harper ont aussi déclaré que «les deux dirigeants ont convenu qu'un recours important à des armes chimiques justifiait une réaction ferme, rapide et efficace de la part de la communauté internationale».

Selon des médias étrangers, des chefs d'État-major de plusieurs pays de l'Occident et du monde arabe, incluant le Canada, se rencontrent aussi en Jordanie pour discuter des avenues potentielles.

En point de presse à Washington mardi, un représentant de la Maison-Blanche a réitéré la volonté des États-Unis de régler la crise de manière diplomatique et pacifique. Il a cependant ajouté que de telles violations des règles internationales ne pouvaient rester sans réponse, mais qu'aucune décision n'avait encore été prise.