À la veille de l'audition de leur plainte devant la Commission des relations de travail, les diplomates et agents du service extérieur en grève ont manifesté à Ottawa mardi midi, pour rappeler que le conflit de travail n'est pas terminé.

Plus de 150 personnes se sont rassemblées, au centre-ville d'Ottawa, devant les bureaux du ministère de la Citoyenneté et de l'Immigration, a indiqué le syndicat des agents du service extérieur.

Les 1350 membres du syndicat sont dans une position de grève légale depuis avril et ont effectué des grèves tournantes à la fois à Ottawa et dans les ambassades à l'étranger. Ils diminuent notamment la cadence pour le traitement des demandes de visa.

Les agents veulent la parité salariale avec d'autres employés fédéraux qui font, selon eux, un travail équivalent mais qui sont payés beaucoup plus.

Ils se sont aussi livrés mardi à une campagne sur Twitter, prenant soin d'indiquer chacune des tâches accomplies dans les divers bureaux à l'étranger. Provenant de Varsovie, de La Haye ou de Caracas, les petits messages visaient à indiquer à Tony Clement, le président du Conseil du Trésor, qui s'occupe des négociations avec le syndicat, que leur travail est réellement utile.

Le syndicat a déposé le mois dernier une plainte à la Commission des relations de travail dans la fonction publique car il accuse le gouvernement d'avoir négocié de mauvaise foi.

Il lui avait au préalable offert d'aller en arbitrage. Tony Clement avait accepté mais avait imposé des conditions au processus: selon le syndicat, ces restrictions l'empêchaient de présenter toutes ses positions devant l'arbitre.

Les agents sont sans convention collective depuis deux ans.