Les premiers ministres des provinces et territoires du pays, rassemblés à Niagara-on-the-Lake dans le cadre du Conseil de la fédération, disent ne pas avoir le luxe d'attendre les décisions du gouvernement fédéral en matière d'infrastructures et de soins de santé.

La première ministre de l'Ontario, Kathleen Wynne, qui accueillait les premiers ministres et leurs délégations en Ontario a demandé au gouvernement fédéral de se joindre à la table des discussions pour que les premiers ministres des provinces puissent discuter avec le fédéral directement de ces dossiers d'importance nationale.

Les provinces et territoires veulent parler d'une seule voix, a insisté M. Wynne, au dernier jour de la rencontre. Elle a expliqué que la rencontre se voulait aussi une occasion de préciser à quel moment les provinces peuvent agir de leur propre ressort en ce qui a trait à certains dossiers.

Les premiers ministres ont aussi discuté du transport ferroviaire de matières dangereuses. D'une même voix, ils disent constater un manque flagrant d'information sur les matières dangereuses qui circulent sur le réseau ferroviaire.

Les premiers ministres ont convenu qu'un système de suivi des convois ferroviaires transportant des matières dangereuses devrait être mis en place par le gouvernement fédéral. Ce système fournirait des données en temps réel sur la localisation et le contenu des trains, qui seraient partagées, à des fins de sécurité publique, entre les autorités responsables concernées des gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux.

Le PM de la Saskatchewan redemande l'abolition du Sénat

Les nombreux scandales qui ont touché le Sénat au cours des derniers mois ont motivé le premier ministre de la Saskatchewan, Brad Wall, à demander à nouveau son abolition pure et simple à l'occasion du Conseil de la fédération.

M.Wall est un critique de longue date de la Chambre haute.

Malgré sa tentative de faire du sujet du Sénat l'une des priorités de la rencontre qui se déroule à Niagara-on-the-Lake, Brad Wall a été incapable de convaincre ses homologues provinciaux du bien-fondé de sa demande.

Son homologue ontarienne, la première ministre Kathleen Wynne, a indiqué que les citoyens de sa province n'étaient pas préoccupés par le dossier du Sénat.

Même si le Sénat a été frappé par plusieurs scandales au cours des derniers mois, Mme Wynne estime que les erreurs de quelques sénateurs ne justifient pas un débat constitutionnel sur son existence.