Le scénario familier de la hausse des prix de l'essence à la veille des vacances de la construction a donné lieu hier à des réactions tout aussi familières: celles des politiciens qui se renvoient la balle quant à savoir qui est responsable de la situation.

Le député du NPD Peter Julian estime que la faute en incombe au gouvernement Harper, en raison de son inaction dans ce dossier.»Ça fait des années qu'on a des études qui démontrent qu'on a des prix qui montent en flèche autour des périodes de vacances, là où les gens ont besoin de leur véhicule, et quand même, on a un gouvernement qui n'agit pas.» Le NPD préconise la création d'un bureau de l'ombudsman pour surveiller les prix à la pompe et ainsi protéger les consommateurs.

Au bureau du nouveau ministre fédéral de l'Industrie, James Moore, on se défend de rester les bras croisés dans le dossier. «C'est notre gouvernement qui a renforcé la protection des consommateurs en adoptant la Loi sur l'équité à la pompe. Notre gouvernement défend les consommateurs en s'assurant que les détaillants sont responsables de la précision de leurs pompes à essence afin que les consommateurs obtiennent ce pour quoi ils paient»,a déclaré un porte-parole du ministre, Sébastien Gariépy.

À Ottawa, on suggère que c'est plutôt à Québec que revient le gros de la responsabilité du prix à la pompe. Le gouvernement Marois n'a pas rappelé La Presse et des fonctionnaires n'étaient pas en mesure de répondre à nos questions.

Le député de la Coalition avenir Québec (CAQ) François Bonnardel estime quant à lui que le gouvernement québécois a sa part de responsabilité, notamment en raison de l'augmentation des taxes sur l'essence. Pour le reste, dit-il, «il faut s'assurer qu'il y a une libre concurrence» et «le Bureau fédéral de la concurrence doit continuer de faire son travail».