Le président du Conseil du Trésor juge que les diplomates canadiens devraient retourner au travail car il n'entend pas leur céder un pouce de terrain.

Tony Clement a déclaré qu'il ne plierait pas et qu'il était inutile d'attendre une proposition bonifiée de sa part.

Quant au président de l'Association professionnelle des agents du Service extérieur, Tim Edwards, il a dit que son syndicat était disposé à prolonger le débrayage pendant tout l'été et même à l'automne.

Il a ajouté que l'offre présentement sur la table n'avait rien d'équitable ou de raisonnable puisqu'elle n'a pas évolué depuis le début des négociations, il y a 21 mois.

Les deux hommes sont bien campés sur leur position et ils sont aussi engagés dans des échanges acrimonieux sur le réseau social Twitter.

À ce sujet, M. Clement a indiqué qu'en dépit de la pression que la partie adverse lui imposait sur la toile, il n'adopterait pas une position contraire aux intérêts des contribuables canadiens.

L'Association professionnelle des agents du Service extérieur représente 1350 travailleurs qui sont en position légale de faire la grève depuis avril.

À ce jour, des moyens de pression ont été déclenchés non seulement à Ottawa mais aussi dans une douzaine de bureaux étrangers notamment à Washington et Hong Kong.

Tony Clement qualifié d'«immature»

Le syndicat soutient que ses membres sont sous-payés par rapport à d'autres employés fédéraux effectuant des tâches similaires.

Il estime que pour combler ce fossé, une somme de 4,2 millions $ devrait être investie sur une période de trois ans.

Le président du Conseil du Trésor rétorque que les diplomates en grève détiennent déjà des «postes très bien rémunérés et hautement prisés».

De son côté, le porte-parole néo-démocrate en matière d'Affaires étrangères, Paul Dewar, a accusé Tony Clement de se comporter de manière immature au lieu de se montrer responsable et de chercher une solution négociée pour dénouer l'impasse.