Le Nouveau Parti démocratique a tiré à boulets rouges sur le ministre des Affaires étrangères, le critiquant pour avoir saboté les relations avec le corps diplomatique du Canada et isolé le pays de la communauté internationale.

Le porte-parole du NPD en matière d'Affaires étrangères, Paul Dewar, a durci le ton envers le ministre John Baird lors d'un point de presse, jeudi à Ottawa. La grève qui touche le secteur diplomatique éclabousse le ministre Baird et lui donne une mauvaise image, selon M. Dewar.

Des centaines de fonctionnaires des services diplomatiques sont sans contrat de travail depuis plus d'un an et demi. Certains services ont par ailleurs été fermés au ministère à Ottawa, de même qu'une dizaine de bureaux consulaires à travers le monde.

M. Dewar a aussi accusé le ministre d'avoir embarrassé le Canada et plombé les relations avec les Nations unies en se retirant ou ne respectant pas certains traités.

Le député Andrew Saxton, secrétaire parlementaire du président du Conseil du Trésor Tony Clement, a déclaré que le gouvernement Harper avait soumis une offre honnête pour le renouvellement du contrat de travail et n'en soumettrait pas d'autres. Le Conseil du Trésor est responsable de la négociation de ces contrats.

Il a affirmé que les employés du corps diplomatique profitaient de conditions exceptionnelles que la plupart des Canadiens ne pourraient jamais obtenir.

«Ce sont des emplois très bien rémunérés et qui offrent d'énormes avantages. Des avantages auxquels la plupart des Canadiens ne peuvent que rêver. L'école privée pour les enfants. Des vacances payées dans la destination de leur choix. On leur envoie leur voiture. Le nettoyage à sec est payé», a énuméré M. Saxton.

Rick Roth, porte-parole du ministre Baird, n'a pas réagi directement aux propos de M. Dewar, mais il s'est servi de son compte Twitter pour défendre son patron.

«Comme lors de chaque sortie publique qu'effectue Paul Dewar, nous allons devoir attendre quelques jours avant de savoir si son chef Thomas Mulcair le rappellera à l'ordre», a écrit M. Roth, sans élaborer.