La commissaire à la protection de la vie privée du Canada, Jennifer Stoddart, a blâmé plusieurs ministères fédéraux pour leur façon d'aborder les problèmes liés aux atteintes à la protection des données.

Elle a souligné la nécessité de mieux rapporter ces problèmes, d'améliorer la sécurité et d'implanter de meilleurs protocoles de suivi.

Le commissariat a dressé une liste préliminaire d'agences et de ministères dont les constances de réaction à la perte de données personnelles de Canadiens sont inquiétantes.

L'analyse repose sur des informations ministérielles déposées en avril au Parlement, en réponse à une question du député néo-démocrate Charlie Angus. Il a alors été révélé qu'il y avait eu plus de 3000 atteintes à la protection de données sur une période de 10 ans, touchant environ 725 000 Canadiens.

En évaluant les données, la commissaire a identifié neuf ministères et agences qui ne disposeraient pas des mécanismes adéquats pour signaler les problèmes, qui avaient des procédures de sécurité déficientes, ou qui nécessitaient de nouveaux protocoles de suivi.

Si le commissariat précise que les données ne font pas la lumière sur l'ensemble des problèmes, il indique toutefois que deux ministères, Pêcheries et Océans et Sécurité publique, traîneraient de la patte en matière de sécurité.

Par exemple, aucune des 28 atteintes à la sécurité survenues au ministère de la Sécurité publique après 2009 n'a été rapportée, a dit Mme Stoddart.

De son côté, Revenu Canada n'a pas pu présenter de données, ce qui laisse présager d'autres problèmes.

Le commissariat déplore que le Conseil du trésor recommande seulement, sans toutefois l'exiger, aux ministères et organismes fédéraux d'avertir le commissariat lorsqu'il y a certaines atteintes à la sécurité.

Andrea Mandel-Campbell, une porte-parole du président du Conseil du trésor, Tony Clement, a dit lundi que celui-ci examinait les commentaires de Mme Stoddart.