Le ministre fédéral des Affaires autochtones affirme comprendre les frustrations de la jeunesse des Premières nations, mais soutient avoir constaté, au fil de ses séjours dans différentes communautés autochtones du pays, que les politiques de son gouvernement suscitent davantage de consensus que de confrontations.

En entrevue avec La Presse Canadienne, Bernard Valcourt a déclaré qu'il n'était pas étonnant que les jeunes autochtones soient frustrés, compte tenu de la surpopulation, des services de santé défaillants, des taux de chômage et d'incarcération élevés et des problèmes de violence qui touchent les réserves amérindiennes.

Ottawa a toutefois démontré une volonté de trouver des solutions pratiques dans ces dossiers, notamment grâce à l'éducation, une priorité pour la majeure partie des chefs autochtones du pays, a plaidé le ministre Valcourt.

M. Valcourt a été nommé au poste de ministre au lendemain du mouvement de revendication Idle-no-More et de la grève de la faim de la chef d'Attawapiskat Theresa Spencer, l'hiver dernier.

Les militants se préparent par ailleurs à plus de manifestations et de blocages cet été, bien que le ministre Valcourt soutienne que le fait de se crier au visage ne sera jamais aussi utile que de s'asseoir pour trouver des solutions.