Transports Canada presse les transporteurs ferroviaires d'installer des appareils d'enregistrement audio et vidéo dans leurs locomotives afin d'aider les enquêtes en cas d'accident

Le ministère a publié vendredi une étude qui demande à ces entreprises d'installer lesdits appareils volontairement, au coût approximatif de 10 000 dollars par locomotive.

La question a été soulevée dans la foulée d'un déraillement de train meurtrier survenu l'an dernier à Burlington, en Ontario.

Un train de Via circulait à près de 108 km/h le 26 février 2012 lorsqu'il a déraillé à l'ouest de Toronto, tuant trois ingénieurs et blessant 45 personnes - 44 passagers et un employé.

Le Bureau de la sécurité des transports annoncera mardi les résultats de son enquête sur cet accident.

À la demande du ministre des Transports Denis Lebel, le Conseil consultatif sur la sécurité ferroviaire a mis sur pied un groupe de travail regroupant des représentants des transporteurs, des syndicats et de Transports Canada pour s'attaquer aux inquiétudes liées à l'absence d'appareils d'enregistrement dans la cabine de la locomotive de Via.

Cette dernière a d'ailleurs accepté de donner suite à la demande du ministère.

Les membres du groupe de travail divergent cependant d'avis sur la possibilité d'utiliser les enregistrements à d'autres fins.

Les patrons veulent utiliser les appareils pour s'assurer que les normes de sécurité sont respectées. Les syndiqués, eux, craignent qu'ils ne servent à imposer des mesures disciplinaires, et réclament que les enregistrements des trajets sans histoire soient effacés.

La mésentente entre les deux parties a contribué à la décision du groupe de travail selon laquelle l'installation des appareils devrait être volontaire.