Le gouvernement Harper est aux prises avec ses propres problèmes liés à des impôts non payés.

Des documents déposés en cour à Gatineau révèlent que Dimitri Soudas, l'un des anciens hauts conseillers de Stephen Harper, a eu maille à partir avec le fisc québécois alors qu'il travaillait au Bureau du premier ministre.

M. Soudas aurait ainsi reçu, de mai 2008 à avril 2011, des avis répétés selon lesquels il devait 67 467 $ en impôts impayés à Revenu Québec, incluant les intérêts.

L'affaire a finalement été réglée en mars 2012, à la suite de l'émission d'un ordre de la cour.

Aux dires de M. Soudas, les impôts impayés étaient le résultat d'erreurs commises lors de l'envoi de ses déclarations de revenus pour 2008 et 2009, et - bien que l'affaire a traîné en longueur avant d'être réglée, y compris une contestation des intérêts exigés par Québec - il affirme n'avoir jamais tenté de frauder le fisc.

L'ancien porte-parole assure que sa situation est entièrement différente des députés néo-démocrates Tyronne Benskin et Hoang Mai, qui, a-t-il affirmé, risquent de voir leur salaire saisi en partie pour payer leurs arriérés d'impôts.

Les attaques conservatrices contre les néo-démocrates fautifs et leur chef Thomas Mulcair se sont poursuivies aux Communes, mais le tranchant en a été émoussé par la révélation concernant M. Soudas. La députée libérale Hedy Fry s'est d'ailleurs demandé comment cet ex-conseiller avait pu se retrouver avec une dette envers le fisc, puisque les employés du cabinet du premier ministre voient leur salaire imposé à la source.