Dégoûté par le scandale des dépenses qui ébranle le Sénat, Jacques Demers réfléchit à son avenir à la Chambre haute.

L'ancien entraîneur du Canadien de Montréal, nommé sénateur par le premier ministre Stephen Harper en 2009, ne cache pas son dégoût devant l'affaire des dépenses injustifiées qui ébranle trois de ses collègues conservateurs au Sénat.

«Je n'accepte pas ce qui se passe, ou ce qui s'est passé», a dit M. Demers à sa sortie d'une réunion du caucus conservateur.

Les sénateurs Mike Duffy et Pamela Wallin ont démissionné du caucus conservateur, la semaine dernière. Le premier pour avoir touché des allocations de logement auxquelles il n'avait pas droit, la seconde en lien avec une enquête sur ses dépenses de voyage.

L'affaire a culminé dimanche lorsque le chef de cabinet du premier ministre, Nigel Wright, a démissionné à son tour. Il a donné un chèque personnel de 90 000$ au sénateur Duffy afin qu'il puisse rembourser des allocations qu'il avait indûment touchées.

Selon M. Demers, les sénateurs qui sont reconnus coupables d'avoir empoché des allocations auxquelles ils n'avaient pas droit devraient se faire montrer la porte sans ménagement.

Le sénateur s'est dit rassuré par l'intervention de M. Harper, qui a sommé les députés et sénateurs qui souhaitent s'enrichir aux dépens des contribuables à quitter le Parti conservateur sur-le-champ. Il a vanté le leadership du premier ministre, qu'il décrit comme un « homme honnête ».

«Quand je suis rentré et quand je suis sorti, j'étais un homme différent, a-t-il dit. Ce que M. Harper a dit, c'était très clair.»

Jacques Demers rencontrera deux sénateurs qu'il décrit comme des mentors afin de poursuivre sa réflexion.