Un an après que le gouvernement Harper se soit engagé à acheter le chasseur F-35, des responsables de la Défense qui planifiaient tout le projet ont fait part d'inquiétudes face aux coûts d'entretien de l'éventuelle flotte d'avions sophistiqués.

Des séances d'information à l'interne, dont le contenu a été obtenu grâce à la Loi sur l'accès à l'information, démontrent que des responsables de l'armée de l'air se demandaient en 2011 si le projet était «abordable», et quel impact il aurait sur les budgets opérationnels, de maintenance et d'acquisitions futures.

Le gouvernement Harper a annoncé en 2010 qu'il avait choisi le F-35 comme prochain avion de combat du pays.

Plus de 1120 pages de documents, obtenus par La Presse Canadienne, révèlent de nouvelles inquiétudes concernant l'appareil furtif, et l'impact potentiel du projet sur les budgets militaires et le trésor fédéral.

Le colonel de l'armée de l'air à la retraite Paul Maillet, très critique du programme du F-35, dit avoir été stupéfait par plusieurs aspects des séances d'information, et a décrit le plan de maintenance comme un éventuel gouffre financier.

Le gouvernement Harper a mis le projet en veilleuse à l'automne dernier et a entamé une analyse de marché pour créer une liste des appareils potentiels, mais le F-35 fait toujours partie des scénarios.