Ottawa espère pouvoir aider les anciens soldats et leurs proches à mieux vivre avec l'état de stress post-traumatique (ESPT) grâce à une nouvelle application pour téléphones intelligents et le financement d'une étude universitaire de deux ans.

Le ministre des Anciens Combattants, Steven Blaney, en a fait l'annonce lundi à l'occasion du lancement de la semaine nationale de la santé mentale.

Le gouvernement fédéral reconnaît la gravité de l'ESPT et l'impact que cela peut avoir sur le quotidien des anciens soldats et de leur famille, a-t-il affirmé lundi. Les mesures annoncées devraient ainsi permettre de mieux répondre aux besoins de ceux qui ont «tant sacrifié pour leur pays», a poursuivi le ministre Blaney.

L'application gratuite, nommée «Coach ESPT Canada», fournira de l'information sur l'ESPT, un autodiagnostic des symptômes, de même que de l'information sur les soins professionnels disponibles et les endroits où trouver de l'aide.

Elle comprend également des outils - dont des conseils de relaxation, de pensée positive et de gestion de la colère -, pouvant aider les usagers à gérer leur stress et mieux vivre avec leurs symptômes au quotidien.

L'application, qui peut être téléchargée sur les plateformes Apple ou Androïd, est inspirée d'une version américaine créée par les départements des Anciens Combattants et de la Défense, et a été adaptée au contexte canadien.

Le ministre Blaney a également annoncé un investissement de près de 376 000 $ pour une étude sur deux ans, qui sera menée par une équipe de l'université Ryerson, à Toronto.

Les chercheurs tenteront de déterminer l'efficacité de la thérapie cognitive pour soigner les adultes souffrant d'un état de stress post-traumatique. La professeure Candice Monson sera en charge du projet, qui doit permettre la formation de cliniciens afin qu'ils puissent mieux aider les quelque 10 pour cent de Canadiens souffrant d'ESPT, de même que leur famille.

L'état de stress post-traumatique peut survenir après qu'un individu ait vécu un événement particulièrement traumatisant. Entre autres symptômes figurent les retours en arrière et les cauchemars, qui peuvent parfois conduire à l'abus de certaines substances, et à la violence.