Les partis de l'opposition croient que la démarche du gouvernement contre la réforme de l'assurance-emploi est discréditée par la participation de l'ex-chef bloquiste Gilles Duceppe.

La Coalition avenir Québec (CAQ) et le Parti libéral du Québec (PLQ) ont continué, mardi, à dénoncer la présence de M. Duceppe, alors qu'un reportage indiquait qu'il pourrait être secondé par d'autres souverainistes dans son mandat.

Selon les deux principaux partis de l'opposition à l'Assemblée nationale, cette démarche impliquant M. Duceppe ne vise qu'à faire progresser l'ordre du jour souverainiste.

Le gouvernement doit dévoiler plus de détails sur cette initiative, mercredi. La semaine dernière, la première ministre Pauline Marois a confirmé qu'un mandat serait confié à M. Duceppe concernant les changements d'Ottawa à l'assurance-emploi.

Ottawa a braqué les parlementaires québécois avec cette réforme de même qu'avec les modifications aux fonds fédéraux alloués pour la formation de la main-d'oeuvre.

Le leader parlementaire caquiste Gérard Deltell a critiqué la nomination partisane de M. Duceppe, mardi, et s'est inquiété des rumeurs concernant les autres personnes qui pourraient l'entourer, dont l'ex-ministre péquiste Rita Dionne-Marsolais.

M. Deltell a affirmé que les péquistes auraient dû trouver une personne plus rassembleuse que l'ex-chef bloquiste pour traiter de cet enjeu où tous les partis politiques québécois dénoncent l'approche fédérale.

La députée libérale Kathleen Weil, porte-parole en matière d'emploi, a exprimé son scepticisme concernant les résultats qui pourront être obtenus par la démarche associant M. Duceppe.

Selon Mme Weil, la participation de l'ex-chef bloquiste et de Mme Dionne-Marsolais vise surtout à prouver l'échec du fédéralisme.

Les libéraux privilégient l'établissement d'une collaboration avec d'autres provinces qui s'opposent aussi aux réformes.