Le Nouveau Parti démocratique (NPD) et un groupe syrio-canadien s'interrogent à savoir pourquoi le ministre fédéral de l'Immigration, Jason Kenney, a choisi d'accepter des réfugiés irakiens et iraniens lorsqu'il a visité un camp de déplacés syriens en Turquie, le mois dernier.

M. Kenney est ainsi accusé d'induire le public canadien en erreur en affirmant que sa visite avait pour but de soutenir les réfugiés syriens, qui sont actuellement près de 200 000 en Turquie, alors que le Canada a plutôt choisi d'accueillir 5000 Irakiens et Iraniens.

Selon Ana Curic, porte-parole de Jason Kenney, il y a une très bonne explication pour cette décision: la Turquie ne laissera pas partir des Syriens en fuite avant que les Nations unies ne les qualifient officiellement de réfugiés.

De plus, ajoute Mme Curic, le Canada coopère avec l'agence onusienne pour les réfugiés, qui ne veut pas entamer immédiatement les procédures de transfert de centaines de milliers de Syriens en fuite.

L'ONU désire que tous les pays fassent pression pour obtenir une solution politique aux deux années de guerre civile syrienne qui a fait 90 000 morts, jeté quatre millions de personnes sur les routes à l'intérieur du pays, et forcé 925 000 autres Syriens à trouver refuge dans les pays avoisinants.