Le candidat à la direction du Parti libéral Marc Garneau lance une nouvelle attaque contre Justin Trudeau, cette fois sur une éventuelle réforme du Sénat.

Dans la foulée des révélations au sujet des notes de frais douteuses de certains sénateurs, M. Trudeau a soutenu qu'il n'était pas urgent de réformer le Sénat et qu'il fallait plutôt procéder à de meilleures nominations.

M. Garneau reproche à Justin Trudeau de favoriser le statu quo, rejeté par une proportion importante de Canadiens, selon plusieurs sondages.

« Selon M. Trudeau, la réforme serait trop problématique. Pour ma part, je crois que les vrais leaders doivent trouver des solutions pour apporter un changement positif. Ils ne s'en tiennent pas au statu quo parce que c'est trop difficile de changer. »

M. Garneau, qui fait campagne aujourd'hui dans les régions rurales du Québec, s'est dit favorable à un Sénat élu et à la limitation de la durée du mandat de ses membres, une réforme que proposent d'ailleurs les conservateurs de Stephen Harper.

Il a fait valoir que d'autres pays ont réussi à moderniser le Sénat, notamment l'Australie, qui a un régime parlementaire comparable à celui du Canada. Il s'est engagé à travailler avec les provinces pour réformer le Sénat s'il devient premier ministre.

« Les Canadiens et les Canadiennes ont indiqué clairement qu'ils n'étaient pas satisfaits du Sénat, qui, dans sa forme actuelle, n'est ni démocratique ni représentatif. Ma position, c'est que le Canada doit se concerter avec les provinces pour créer un Sénat élu avec des mandats limités », a dit M. Garneau.

C'est la troisième fois en moins de deux semaines que M. Garneau lance des flèches acérées en direction du meneur de la course à la direction du PLC .

La semaine dernière, M. Garneau a accusé M. Trudeau d'être une coquille vide parce qu'il refuse de proposer des mesures précises durant sa campagne.

Jeudi, M. Garneau a soutenu que le jeune député avait commis une «erreur de débutant» lorsqu'il a suggéré qu'au moins 66% des Québécois devraient voter en faveur de la souveraineté avant que le gouvernement fédéral n'accepte de négocier une sécession.