Le gouvernement fédéral a finalement accordé une plus grande flexibilité aux administrateurs de logements sociaux afin de leur permettre d'emprunter de l'argent sur les marchés, une décision qui devrait stimuler les travaux de rénovation et de modernisation dans ce secteur de l'immobilier.

Les coopératives d'habitation menaient des activités de représentation auprès d'Ottawa depuis un an afin d'obtenir la permission de se retirer des hypothèques garanties par le gouvernement qu'elles avaient signées et de pouvoir en conclure de nouvelles avec des coopératives d'épargne et de crédit.

Les hypothèques garanties par le gouvernement qui soutenait autrefois le logement social et coopératif n'existant plus, les coops voulaient être en mesure d'obtenir un financement à long terme aux conditions du marché qui leur permettraient de payer leurs travaux de rénovation et d'entretien.

Habituellement, les conditions du marché sont plus coûteuses que les hypothèques garanties par le gouvernement, mais certaines coopératives sont prisonnières d'hypothèques à taux élevées datant des années 1980.

Le gouvernement fédéral souhaitait leur imposer d'importantes pénalités avant de leur permettre de pouvoir se retirer de ces contrats et d'en signer de nouveaux avec le secteur privé, et ce, même s'il finance de moins en moins les hypothèques des logements sociaux. Or la ministre des Ressources humaines, Diane Finley, a cédé et exigera finalement des pénalités équivalentes à celles imposées par les banques commerciales.

Le financement d'Ottawa soutient environ 605 000 foyers à travers le Canada. La décision de cette semaine ne touchera pas tous ces ménages, mais elle ouvre la porte à de nouvelles alternatives de financement pour plusieurs unités de logements à but non lucratif et communautaires, selon le directeur des affaires corporatifs de la Fédération de l'habitation coopérative du Canada, Nick Sidor.

Toutefois, certains n'échapperont pas aux importantes pénalités imposées par Ottawa: seuls seront éligibles les projets d'habitations qui demeureront financièrement viables, qui nécessitent des travaux de rénovation et de modernisation et qui ont plan de développement raisonnable sur 10 ans, selon la Société canadienne d'hypothèques de logement.