Le Canada n'est pas prêt à assouplir les sanctions qui pèsent contre le Zimbabwe, a affirmé mercredi le ministre des Affaires étrangères, John Baird, au ministre des Finances du Zimbabwe, qui était en visite au pays.

Le ministre Baird a été très clair à ce sujet lors de sa rencontre privée à Ottawa avec Tendai Biti, selon son porte-parole, Rick Roth.

Les deux hommes ont discuté des réformes financières et économiques qui ont été mises en place au Zimbabwe, et des défis auxquels est toujours confrontée la nation africaine, a poursuivi M. Roth.

Au cours de la rencontre, John Baird a exprimé à son vis-à-vis africain les commentaires du gouvernement du Canada au sujet du référendum qui sera tenu au Zimbabwe sur une nouvelle Constitution, la tenue d'élections libres et démocratiques, et le respect des droits humains.

Rick Roth a affirmé que le ministre Biti était connu pour ses efforts de promotion des droits humains et de réformes démocratiques dans son pays.

Le Zimbabwe est présentement dirigé par une coalition gouvernementale formée d'adversaires politiques, le président Robert Mugabe et le premier ministre Morgan Tsvangirai. Tendai Biti est le secrétaire général du parti du premier ministre Tsvangirai. Cette coalition fragile a été formée suite aux élections de 2008, qui avaient donné lieu à des actes de violence mais n'avaient pas donné de résultats décisifs.

Robert Mugabe, âgé de 88 ans, a été choisi comme candidat présidentiel par sa formation politique. On s'attend à ce qu'il affronte Morgan Tsvangirai au prochain scrutin.

M. Mugabe est au pouvoir depuis que le Zimbabwe - que l'on nommait autrefois la Rhodésie - a obtenu son indépendance de la Grande-Bretagne en 1980.

En 2008, le Canada a imposé une série de sanctions contre le Zimbabwe, incluant un embargo sur l'exportation d'armes. Ottawa avait également gelé les avoirs de plusieurs membres du gouvernement, dont Robert Mugabe.