La grande chef de la communauté autochtone d'Attawapiskat, Theresa Spence, a entamé une grève de la faim, mardi matin, en Ontario.

Elle espère ainsi persuader le gouvernement Harper de bâtir de meilleures relations avec les leaders autochtones.

Aux prises avec de graves problèmes de logement et d'alimentation en eau potable, la communauté d'Attawapiskat a été au centre d'une tempête médiatique internationale, l'hiver dernier.

Mme Spence entreprend sa grève de la faim au lendemain d'une importante journée de manifestation qui a mobilisé des milliers d'Autochtones au Canada pour dénoncer une série de projets de loi soumis au Parlement.

L'un d'eux forcerait notamment les chefs et les conseillers des conseils de bande à révéler leurs états financiers.

Ils en ont également contre le projet de loi C-45, le deuxième projet de loi omnibus de mise en oeuvre du budget fédéral, qui, selon eux, affaiblira les lois environnementales.

Il y a un an, la grave pénurie de logement qui touche la communauté d'Attawapiskat, située sur la côte ouest de la baie James, en Ontario, a fait les manchettes au pays. Parmi les quelque 2000 résidants, des dizaines de personnes devaient dormir dans des tentes, des cabanes en bois non isolées et des roulottes de chantier abandonnées, sans eau potable ni électricité.