Le Sénat procède actuellement à une vérification visant à déterminer si ses membres abusent des allocations de logement, versées pour couvrir les frais associés à l'obligation d'avoir une résidence secondaire à Ottawa.

Cette vérification fait suite à une série de reportages ayant soulevé des doutes sur certaines allocations réclamées par les sénateurs.

Les demandes d'indemnités présentées par le sénateur conservateur Patrick Brazeau sont déjà passées en revue par un comité spécial, qui a aussi reçu le mandat d'évaluer celles du sénateur libéral Mac Harb.

De plus, le comité sénatorial responsable de la régie interne a ordonné à l'administration de la Chambre haute de vérifier si l'ensemble des sénateurs déclarait de manière appropriée leurs résidences principale et secondaire.

M. Brazeau, qui a soumis une demande pour une résidence secondaire à Gatineau, a désigné la maison de son père à Maniwaki comme sa résidence principale même si les voisins affirment que le sénateur s'y rend très rarement.

De son côté, M. Harb, un ancien député qui a vécu à Ottawa pendant des années, a demandé l'allocation pour sa maison dans la capitale nationale et désigné une propriété située à Pembroke, en Ontario, comme étant sa résidence principale.

Le sénateur conservateur Mike Duffy, qui a aussi longtemps habité Ottawa, a réclamé l'allocation pour sa demeure dans la capitale et désigné une maison de l'Île-du-Prince-Édouard comme étant sa résidence principale.