Le gouvernement fédéral demande à la police d'enquêter sur la fuite d'une note interne mettant en garde contre une sécurité déficiente à l'ambassade du Canada à Moscou.

La Presse Canadienne a fait état en fin de semaine d'une note de service au ministre des Affaires étrangères John Baird, soutenant que l'enceinte diplomatique était vulnérable à une attaque terroriste et aux regards indiscrets d'espions étrangers.

Durant la période des questions aux Communes, lundi, Diane Ablonczy, ministre d'État des Affaires étrangères, a affirmé que le gouvernement prenait très au sérieux la divulgation de ce type d'information, et envisageait de faire appel à la Gendarmerie royale du Canada (GRC).

Elle a fait valoir que le gouvernement ne se prêtera pas à des «discussions publiques ou partisanes qui pourraient mettre en danger les représentants canadiens».

Un porte-parole de John Baird a confirmé par la suite que des responsables avaient été avisés de référer le dossier à la police.

M. Baird aurait ainsi été informé dans une note de service envoyée par le bureau de l'ambassade que l'édifice n'offrait «presque aucune protection» contre les attentats.

Une copie de la note de service révèle que les travaux de construction d'une nouvelle ambassade sont au point mort, ce qui explique pourquoi les diplomates ne déménageront pas dans un bâtiment plus sécuritaire avant au moins janvier 2016. Le déménagement était prévu pour le mois de juillet dernier.

Ce délai a entraîné des dépassements de coût de 30 millions $ depuis que le projet a été approuvé par le ministère en 2008.

Lundi, aux Communes, le porte-parole du Nouveau Parti démocratique (NPD) en matière d'Affaires étrangères, Paul Dewar, a dit s'interroger pourquoi le gouvernement n'en faisait pas plus pour protéger les diplomates canadiens à Moscou.

Il a dit croire qu'il s'agissait d'une mauvaise administration de la part des conservateurs, qui met des Canadiens en danger.