Le prochain chef du Parti libéral du Canada sera connu le 14 avril prochain, selon les règles dévoilées par la formation au terme de son caucus estival au Château Montebello, en Outaouais.

Afin de dissuader les aspirants qui ne sont pas sérieux ou qui n'ont pas les reins assez solides, les candidats devront payer des droits d'inscription de 75 000 $.

Le plafond des dépenses sera de 950 000 $ et celui des emprunts, de 75 000 $. Le parti espère ainsi éviter que des candidats peinent à rembourser leur dette. Quatre des adversaires de Stéphane Dion à l'élection de 2006 doivent toujours de l'argent à leurs créanciers. Aucune règle ne les empêche de se présenter à nouveau.

Le Parti conservateur n'a pas tardé à dénoncer le fait que, six ans après la dernière élection, quatre «libéraux seniors demeurent en violation de la loi». «Si les libéraux sont vraiment sérieux quant à rester du bon côté de la loi cette fois-ci, ils interdiront leur candidature», a réclamé par courriel le responsable des communications du parti, Fred DeLorey.

La campagne sera officiellement lancée le 14 novembre 2012, soit cinq mois avant la date du scrutin. Le vote aura lieu dans les diverses circonscriptions du pays. L'identité du gagnant sera annoncée à Ottawa au cours d'un rassemblement.

Plusieurs candidats pourraient se déclarer dans les prochaines semaines. Certains, dont Justin Trudeau, Dominic LeBlanc et Marc Garneau, seraient toujours à sonder leurs appuis ou en réflexion.

Jusqu'ici, seule la mère de l'unique fille de l'ancien premier ministre Pierre Elliott Trudeau, Deborah Coyne, a annoncé sa candidature.

Rappelons que, pour la première fois, le PLC admettra le vote de simples partisans, c'est-à-dire qu'il ne sera pas nécessaire d'acheter une carte de membre pour participer à l'exercice.

«Ça nous donne la chance d'avoir, j'espère, le processus qui sera le plus ouvert, le plus transparent et avec le plus de participation qu'on a vu dans l'histoire du pays», a déclaré le chef libéral par intérim, Bob Rae.