Ce sera la science, et non la politique, qui décidera du sort du controversé projet d'oléoduc Northern Gateway, a soutenu mardi le premier ministre Stephen Harper.

Il a cependant ajouté que l'oléoduc était d'intérêt vital pour le Canada et la Colombie-Britannique, car il s'agit là d'une voie d'accès vers les marchés asiatiques.

M. Harper a évité les questions des journalistes sur la querelle qui oppose les premières ministres de l'Alberta et de la Colombie-Britannique au sujet de l'oléoduc d'Enbridge, se contentant de dire que le projet faisait l'objet d'une évaluation environnementale indépendante. Le premier ministre a rappelé que le gouvernement fédéral ne choisit pas les projets de ce type.

Il a indiqué mardi qu'il en avait parlé avec la première ministre britanno-colombienne, Christy Clark, mais a refusé de dévoiler les détails de leurs échanges. M. Harper a simplement indiqué qu'il n'y aurait pas de pourparlers à propos du partage des revenus du projet.

Le premier ministre Harper a également déclaré que son gouvernement prévoyait investir afin de fournir la surveillance du projet et de réduire les risques environnementaux liés à d'éventuelles fuites de pétrole.

Le projet de l'oléoduc Northern Gateway a semé la discorde entre la première ministre de l'Alberta, Alison Redford, et celle de la Colombie-Britannique, Christy Clark.

Mené par la compagnie Enbridge, le projet, dont la valeur est estimée à 5,5 milliards $, propose la construction de l'oléoduc Northern Gateway, qui permettrait le transport du pétrole des sables bitumineux de l'Alberta jusqu'au port de Kitimat, situé près de la côte ouest du pays, en Colombie-Britannique.

La première ministre albertaine décrit le développement de l'oléoduc comme un impératif national, mais Mme Clark estime que sa province assumerait la majeure partie des risques sans en tirer suffisamment d'avantages. Mme Clark a également durement critiqué la manière dont Enbridge a réagi après une importante fuite de son oléoduc au Michigan.