Un rapport annuel devant informer les Canadiens sur la façon dont le gouvernement fédéral dépense les fonds publics pour ses publicités accuse un retard de deux ans, et aucun échéancier ne précise à quel moment il sera publié.

Le ministère des Travaux publics doit normalement préparer un rapport annuel sur la façon dont le gouvernement gère ses dépenses publicitaires, ce qui inclut notamment les campagnes majeures entreprises et la somme dépensée sur les publicités gouvernementales.

Mais le dernier rapport du genre à avoir été mis en ligne par sur le site Web des Travaux publics remonte à 2009-2010. On y met en lumière les campagnes publicitaires lancées dans le cadre du Plan d'action économique des conservateurs et lors de la vague de publicités concernant l'épidémie de H1N1.

Le ministère refuse de dévoiler à quel moment il compte publier les rapports 2010-2011 et 2011-2012.

Un porte-parole des Travaux publics, Sébastien Bois, a écrit dans un courriel qu'ils prévoyaient publier «bientôt» le rapport 2010-2011.

M. Bois a expliqué que le ministère devait d'abord recueillir et valider l'information des fournisseurs médiatiques à travers le pays et auprès des autres ministères avant de pouvoir achever ses rapports annuels sur la publicité.

Un tel processus peut prendre un temps considérable compte tenu des approbations, consolidations et consultations nécessaires avec les nombreux acteurs impliqués, a poursuivi M. Bois.

La date de publication des rapports varie d'une année à l'autre, en fonction de la complexité du rapport, a-t-il mentionné.

Le Nouveau Parti démocratique (NPD) estime toutefois que l'incapacité du gouvernement à dévoiler ses rapports sur la publicité correspond parfaitement à la manie des conservateurs de retenir l'information.

La députée et porte-parole en matière de travaux publics du NPD, Linda Duncan, a lancé que ce comportement était simplement hypocrite de la part des conservateurs.

Elle a affirmé que le Parti conservateur avait tiré à boulets rouges sur les libéraux en raison de leur transparence, mais que les troupes de Stephen Harper revenaient «évidemment» sur toutes leurs promesses.