Le Canada n'a pas l'intention d'envoyer des troupes en mission militaire au Mali, malgré les violences qui se poursuivent dans le pays alors que des extrémistes islamiques ont pris le contrôle de larges portions du territoire.

Le ministre des Affaires étrangères John Baird a rejeté cette possibilité, lorsque questionné vendredi matin lors d'une conférence téléphonique avec des journalistes.

Il dit préférer la voie diplomatique et soutient les importants efforts déployés pour restaurer la démocratie au Mali après le coup d'État de mars dernier, des efforts menés au premier plan par la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest.

Le ministre Baird dit que le Canada est prêt à soutenir les efforts de l'organisation, dès qu'elle aura identifié ses besoins.

D'autres pays, dont la France, ont déjà évoqué la possibilité d'une intervention militaire sous l'égide de l'ONU.

Le Conseil de sécurité de l'ONU a d'ailleurs condamné le coup d'État militaire de mars qui a démis le président Amadou Toumani Touré et dénoncé les violences qui font rage dans le Nord du Mali. Il a aussi appelé à des sanctions contre les rebelles du nord qui s'allieraient à Al-Qaïda.

Depuis le coup, des milices islamistes ont saisi trois régions du Nord du pays, un territoire équivalent à celui de la France.

Plusieurs organisations onusiennes ont rapporté des viols, des meurtres, l'enrôlement d'enfants soldats, mais aussi la destruction de sites religieux, notamment des mausolées.