Le gouvernement fédéral consacrera 25 millions $ pour «tester» sur le terrain différents scénarios visant à lutter contre certains des problèmes de santé les plus pressants au sein des communautés autochtones.

Ce financement s'attaquera à l'obésité, au diabète, à la tuberculose, à la santé bucco-dentaire et à la prévention du suicide, selon ce qu'ont annoncé jeudi la ministre de la Santé, Leona Aglukkaq, et son collègue des Affaires autochtones, John Duncan.

Ce financement n'avait pas été annoncé auparavant, mais il ne s'agit pas non plus d'argent neuf: les fonds proviendront du budget consacré aux Instituts de recherche en santé du Canada. Ils seront répartis sur 10 ans.

Les chercheurs qui voudront obtenir une portion de cette enveloppe devront obligatoirement collaborer de près avec les communautés autochtones. Ceux qui souhaiteraient simplement commenter des données déjà colligées seront laissés de côté.

Le but du programme est d'appliquer à un niveau communautaire des recherches déjà réalisées, de manière à en mesurer l'efficacité. Les projets les plus prometteurs pourraient ensuite être déployés à plus grande échelle.

Les taux de diabète, de tuberculose et de suicide sont beaucoup plus élevés au sein des communautés autochtones qu'ailleurs au Canada. Le taux de suicide, par exemple, est deux fois plus important chez les Autochtones que parmi les autres Canadiens - et même beaucoup plus dans certaines communautés.

Plusieurs études ont été menées concernant ces problèmes, mais les solutions concrètes sont rares.

L'annonce de jeudi coïncidait avec la Journée nationale des Autochtones.